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Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2017

Ludovic-Trarieux International Human Rights Prize 2017

Premio Internacional de Derechos Humanos Ludovic Trarieux 2017

Premio Internazionale per i Diritti Umani Ludovic Trarieux 2017

Internationalen Ludovic-Trarieux-Menschenrechtspreis 2017

Prêmio Internacional de Direitos Humanos Ludovic Trarieux 2017

Ludovic Trarieux Internationale Mensenrechtenprijs 2017

 

Depuis 1984

 

“L’hommage des avocats à un avocat ”

“The award given by lawyers to a lawyer”

“El homenaje de abogados a un abogado

“L'omaggio degli avvocati ad un avvocato”

“Die Hommage von Anwälten zu einem Anwalt”

« De award gegeven door advocaten aan een advocaat »

 

THE LUDOVIC-TRARIEUX PRIZE 1985 (PDF)

 

Le XXIIème Prix International des Droits de l’Homme "Ludovic-Trarieux" 2017

 

 attribué à

 

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Mohammed al-Roken

(Émirats Arabes Unis)

 

XXIIème Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2017

 

 Les 27 avocats européens, membres du Jury, représentant les barreaux de Paris, Bordeaux, Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Rome, Genève, Luxembourg, Athènes et Venise ainsi que l'Unione forense per la tutela dei diritti dell'uomo (Rome), l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats européens (IDHAE) et l’Union Internationale des Avocats (UIA)[i], rassemblées en réunion exceptionnelle à l’Académie de France à la Villa Médicis en Italie, le 27 mai 2017 ont attribué le XXIIème prix Ludovic Trarieux à l’avocat émirati Mohammed al-Roken.

 

32 ans après Nelson Mandela Mohammed al Roken lauréat du prix Ludovic Trarieux 2017

 

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Biographie : Mohammed Abdullah al-Roken, 54 ans, était l’un des avocats de la défense dans l’affaire très médiatisée concernant cinq militants politiques – connus sous le nom « UAE 5 », « Cinq des Émirats » – qui ont été arrêtés, jugés et condamnés à une peine de prison par un tribunal-émirati en novembre 2011 pour avoir insulté publiquement de hauts représentants de l'État mais en réalité pour avoir tenu un forum internet critiquant la politique du gouvernement des EAU et les dirigeants. Mohammed al-Roken avait tenu à présider le comité de défense des accusés émiratis dans l’affaire « 5 EAU » - ou des « Cinq des Émirats » - et avait fait connaitre au grand public les injustices dont ils ont été victimes. Il a réclamé leur libération et a contesté la constitutionnalité de leur détention et du retrait de leur nationalité émirati, critiquant les violations et irrégularités de la Constitution des EAU ainsi que du Décret sur le retrait de la nationalité. Les « 5 » ont été libérés depuis en vertu d’une « amnistie » présidentielle.

 

Mohammed al-Roken a été interpellé le 17 juillet 2012 alors qu’il se rendait dans un poste de police à Dubaï afin de signaler la disparition, survenue cinq heures auparavant, de son fils Rashid Mohamed al-Roken et de son gendre Abdullah al-Hajeri. Il affirme avoir été torturé et maltraité dans le but d’obtenir des preuves. Après un simulacre de procès collectif à huis clos, connu sous le nom de procès des « 94 Émiriens », il a été condamné en juillet 2013, à 10 ans de prison, interdit d’exercer sa profession d’avocat et transféré dans l’une des prisons les plus redoutées des Émirats arabes unis. Au total, 69 personnes ont été condamnées, en juillet 2013, à des peines allant de sept à quinze ans au terme d'un procès politique.

 

Mohammed al-Roken avait demandé dans les jours précédant son arrestation, que son client Ahmed Abdul Khaleq, blogueur de 35 ans, qui défend les droits de la minorité bidun (Arabes apatrides) des Émirats arabes unis - l’un des « Cinq des Émirats » - ne soit pas expulsé. Considéré comme apatride par les Émirats arabes unis, Ahmed Abdul Khaleq, né dans les Émirats arabes unis, n'avait jamais vécu ailleurs Il était détenu sans inculpation depuis le 22 mai et menacé de le demeurer sans limite s’il ne quittait pas les Émirats arabes unis. Les autorités l’ont contraint, le 16 juillet 2012, à s’exiler vers la Thaïlande avant de procéder quelques heures après, à l’arrestation de son avocat.

 

Mohammed al-Roken est détenu à la prison d’al-Rezin à la suite de sa condamnation en juillet 2013 par la Cour suprême fédérale chargée de la sûreté de l’État à 10 ans de réclusion ainsi qu’à un contrôle administratif de 3 ans pour avoir prétendument monté une organisation en vue de renverser le régime en place. Il s’est également vu interdire d’exercer l’activité d’avocat

 

Le traitement inhumain dont Mohammed al-Roken a souffert, et qu’il continue d’endurer, dans la prison d’al-Rezin a entrainé une détérioration de sa santé caractérisée par des évanouissements, de l’hypertension et une infection de l’oreille. La prison d’al-Rezin est connue pour son non-respect de l’Ensemble de règles minimales des Nations Unies pour le traitement des détenus à travers les nombreux harcèlements et abus des officiers envers les prisonniers et notamment l’utilisation de haut-parleurs comme moyen de pression sur les détenus.

 

Le Groupe de travail sur la détention arbitraire a appelé les autorités des EAU à libérer Mohammed al-Roken et à le réhabiliter. La Rapporteuse spéciale pour l’indépendance des juges et des avocats a, pour sa part, dénoncé la torture et les mauvais traitements subis par des personnes arrêtées aux EAU et s’est dite préoccupée par les intimidations, les menaces et les arrestations auxquelles sont confrontés les avocats aux EAU.

 

Les « 94 Émiriens » ont été accusés de "création l'établissement et d’exécution d'une organisation qui cherche à opposer les principes de base du système de gouvernance des EAU et de coup d’Etat» et «communication avec des personnes et les entités et les établissements internationaux et étrangers basés en dehors de l'État, afin de porter atteinte à l'image de l'Etat », accusations qui se réfèrent à des violations de l'article 180 du Code pénal-émirien. Beaucoup d’entre eux étaient membres de l'association Reform and Social-Guidance - Daawat al-Islah (Appel à la Réforme), une association politique non-violente prônant une plus grande adhésion aux préceptes de l'islam.

 

Lors du procès collectif, des « 94 », Mohammed al-Roken s’est chargé de la défense et a dénoncé les mauvais traitements qu’ils subissaient, en déclarant notamment : " il n’est pas facile de tendre la main sous la porte des toilettes implorant du savon, nu et les yeux bandés ». Les juges saisis de l’affaire des «94 » n’ont pas procédé à l’examen des allégations de torture et de mauvais traitements soumises par les accusés. Ils ont utilisé les preuves obtenues par la torture en violation de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à laquelle les EAU sont parties depuis 2012. Les accusés n’ont pas eu le droit de faire appel, les décisions rendues par la Cour Suprême fédérale étant définitives.

 

Au cours des deux dernières décennies, Mohammed al-Roken, ancien président de l’Association des juristes des Émirats arabes unis, s’est consacré à la défense et à la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales tout en soulignant leur universalité et indivisibilité. En 2004, il avait demandé aux autorités l’autorisation de créer une association ayant pour objectif de défendre les droits de l’homme aux EAU. L’autorisation lui fut refusée mais octroyée à des personnalités proches du régime. En 2006, Mohammed al-Roken avait été arrêté et détenu après avoir donné une interview à une chaîne arabe de télévision par satellite sur le conflit du Liban. Il avait été libéré sans avoir été inculpé mais il lui avait été interdit depuis, de donner des entretiens aux médias, de publier des articles ainsi que de donner des conférences à l'Université d'al-Ain. En mars 2011, Mohammed al-Roken et 132 autres personnes (professeurs d’université, juges et étudiants, notamment) avaient signé une pétition réclamant des réformes démocratiques.

 

 

 

 

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La Salle de délibération du Jury 2017

 

MEMBRES DU JURY 2017

 

Président

Bâtonnier Bertrand Favreau

 

 

Vice-Bâtonnière Dominique Attias

Bâtonnier Christian Charriere-Bournazel

Bâtonnier Grégoire Mangeat

Bâtonnier Yves Oschinsky

Bâtonnier Bernard Quesnel

Bâtonnier Pierre Pierre Sculier

Président Anton Giulio Lana

Président Jean-Jacques Uettwiller

 

Membres (par ordre alphabétique)

 

Brigitte Azema-Peyret

Laurence Azoux-Bacrie

Thierry Bontinck

Federico Cappelletti

Zbigniew Cichon

Nicole Derhy

Carlos Fatás Mosquera

Mary-Daphné Fishelson

Clarissa Freundorfer

Giulia Jaeger

Christina Kountouri

Fanny Margairaz

Mario Melillo

Agaath S. Reijnders-Sluis

Alessio Sangorgi

Adrie van de Streek

Haris Tagaras

 

 

 

L’Hommage des avocats européens à

un avocat

 

Le Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux est la plus ancienne et la plus prestigieuse des récompenses réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de Ludovic Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire Dreyfus, de la « Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen » : « Ce n'était pas seulement d'ailleurs la cause isolée d'un homme qui était à défendre, c'était, derrière cette cause, le droit, la justice, l'humanité ».

 

Un an après sa création, le Premier Prix a été attribué le 27 mars 1985 à Nelson Mandela alors emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud. Il a été remis officiellement à sa fille, le 27 avril 1985, en présence de quarante bâtonniers venus d’Europe et d’Afrique. C’était alors le premier prix qui lui était décerné en France et le premier dans le monde par des confrères avocats. Cinq ans plus tard, le 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré. A partir de cette date, le prix a été de nouveau attribué.

 

Depuis 2003, le prix est devenu l’Hommage désormais annuel des avocats à un avocat du monde. Il est décerné conjointement par l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bruxelles, l'Unione forense per la tutela dei diritti dell'uomo (Rome) la Rechtsanwaltskammer de Berlin, les Ordres des avocats de Luxembourg, de Genève, d’Amsterdam ainsi que l'Union Internationale des Avocats (UIA) et l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE)), dont sont membres de grands barreaux européens investis dans la défense des droits de l'homme au nombre desquels Il est remis aux lauréats alternativement dans une des villes où chacun des instituts exerce son activité.

 

1985: Nelson MANDELA (South Africa)
1992: Augusto ZÚÑIGA PAZ (Peru) †
1994: Jadranka CIGELJ (Bosnia-Herzegovina)
1996 Nejib HOSNI (Tunisia) and Dalila MEZIANE (Algeria).
1998 ZHOU Guoqiang (China)
2000 Esber YAGMURDERELI (Turkey)
2002 Mehrangiz KAR (Iran)
2003 Digna OCHOA and Bárbara ZAMORA (Mexico)
2004: Akhtam NAISSE (Syria)
2005: Henri BURIN DES ROZIERS (Brazil)
2006: Parvez IMROZ (India)
2007 : René GÓMEZ MANZANO (Cuba)
2008 : U AYE MYINT (Burma)
2009 : Beatrice MTETWA (Zimbabwe)
2010 : Karinna MOSKALENKO (Russia)
2011 : Fethi TERBIL (Libya)

2012 : Muharrem ERBEY (Turkey)

2013 : Vadim KURAMSHIN (Kazakhstan)

2014 : Mahienour el-MASSRY (Egypte)

2015 : Walid Abu al-KHAIR (Arabie Saoudite)

2016 : WANG Yu (Chine)

 

 

 

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