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BORDEAUX |
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L'HOMME DU BARREAU DE PARIS |
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UNIONE FORENSE PER LA TUTELA DEI DIRITTI
DELL'UOMO |
Premio
Internacional de Derechos Humanos Ludovic Trarieux 2009
Internationalen
Ludovic-Trarieux-Menschenrechtspreis 2009
Prêmio
Internacional de Direitos Humanos Ludovic Trarieux 2009
Premio
Internazionale per i Diritti Umani Ludovic Trarieux 2009
Ludovic Trarieux Internationale Mensenrechtenprijs 2009
Depuis 1984
«L'hommage international des avocats à un avocat»
Premier lauréat africain depuis Nelson Mandela emprisonné en
1985.
Beatrice Mtetwa (ZIMBABWE)
Prix
International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2009
Paris. Maison du Barreau. 15 mai 2009 : La
deliberation du Jury.
Cliquer ici pour en savoir plus
Biographie :
Beatrice
Mtetwa, née au
Swaziland, a grandi au
Swaziland avant de s'établir en 1983 au Zimbabwe, où elle s'est mariée en 1989 avec un professeur de mathématiques et a eu deux enfants.
Beatrice Mtetwa, avocate des journalistes,
présidente de la Law Society of Zimbabwe (LSZ), est aussi un des avocats du
Zimbabwe qui a défendu
avec courage et en première
ligne les adversaires du régime de Robert Mugabe. Dans un pays où la loi a été
utilisée comme une arme contre la liberté de la presse, Beatrice Mtetwa a défendu journalistes et membres
de la société civile arrêtés par le gouvernement, en
n'hésitant pas à s'exposer et à encourir des risques personnels permanents. Pour cela elle est devenue une cible et a été
sauvagement battue par la police.
Beatrice
Mtetwa a été le défenseur du
Daily News, le seul quotidien indépendant du Zimbabwe, jusqu'à ce qu'il ait été fermé par le gouvernement en 2003. Elle a
continué ensuite à défendre les journalistes du journal, dont beaucoup devaient
faire l'objet de poursuites pénales pour leur travail.
Le 12 octobre 2003, peu après qu'elle ait
représenté en justice le journaliste Andrew Meldrum et le Daily News, elle a été arrêté par la police alors qu’elle appelait à l’aide après que des
voleurs eurent tenté de pénétrer de force dans son véhicule. Au lieu de
l‘assister, les policiers l‘ont emmenée au poste de police où elle a été placée en garde à vue, sous le prétexte qu'elle conduisait en état
d‘ivresse. Une fois au poste, l‘avocate a reçu des coups de poing et de pied sur tout le
corps. Soignée par la suite, elle présentait de multiples contusions et
coupures au visage, à la gorge, aux bras, à la cage thoracique et aux jambes.
Bien qu'elle fût incapable de parler pendant deux jours du fait de ses
blessures, elle est revenue au poste de police
le troisième jour, avec
les preuves médicales dans main, pour y déposer plainte
En avril 2005, Beatrice Mtetwa a
obtenu l'acquittement de Toby Harnden et Julian Simmonds, deux journalistes britanniques du Sunday Telegraph de Londres, arrêtés à l'extérieur d'un bureau de vote le jour des élections et inculpés pour avoir travaillé sans accréditation, en
contravention avec la loi AIPPA de 2002, punissant d’un maximum de deux ans de
prison les journalistes travaillant sans y avoir été autorisés par la
Commission des médias et de l’information (MIC).
Le 13 mars 2007, Beatrice Mtetwa, a obtenu la
libération de Tsvangirai Mukwazhi photographe indépendant, collaborateur de
l’agence Associated Press (AP), battu en détention, arrêté en compagnie
d’Arthur Mutambara, leader de l’une des deux factions du Movement for
Democratic Change (MDC, principal parti d’opposition) par la police, lors de la
manifestation du 11 mars.
Le 8 mai 2007, en sa qualité de présidente de la Law Society, Beatrice
Mtetwa a subi les violences des policiers qui
ont réprimé une
manifestation organisée pour protester contre l’arrestation illégale et les mauvais
traitements infligés aux avocats Alec
Muchadehama et Andrew Makoni. Les
policiers ont forcé plusieurs avocats – dont Beatrice Mtetwa – à monter dans
leur camion pour les emmener dans un terrain vague où ils les ont agressés
avant de les laisser partir. Mordecai Mahlangu, ancien président de la LSZ,
Chris Mhike et Colin Kuhuni, conseillers, Irene Petras, directrice exécutive du
ZLHR, et M. Fitzpatrick, ont été battus par la police.
Après les élections
du 29 mars 2008, le président Robert Mugabe et son parti Zanu-PF, surpris par un
ballottage face au parti de l’opposition, le Movement for
Democratic Change (MDC), ont déclenché une brutale répression contre
les partisans de l'opposition et la presse. Le
3 avril 2008, la police zimbabwéenne a effectué une descente dans les bureaux
du MDC. Le même jour, deux journalistes étrangers
notamment Barry Bearak, reporter au New York Times, ont été arrêtés lors d'une descente de police dans
un hôtel de Harare fréquenté par la presse internationale.
En mai 2008, Beatrice Mtetwa a obtenu le rejet des charges
contre l'avocat de la défense Harrison Nkomo, arrêté pour
une supposée déclaration insultante à l'égard de Mugabe
au sortir d'une salle d'audience de la Haute cour d'Harare. A l'époque, Nkomo
défendait le journaliste freelance Frank Chikowore, pris en train de couvrir un
rassemblement de manifestants du MDC dans une banlieue de la capitale.
Le 2 mars 2009, Beatrice Mtetwa a obtenu la
libération après trois mois de détention de Jestina Mukoko, directrice du
Zimbabwe Peace Project, accusée d’avoir tenté de renverser le Président Robert
Mugabe. A cette même période, selon le Comité de Protection des Journalistes
(CPJ), le procureur général de l'Etat se serait apprêté à engager contre elle
des poursuites pénales arbitraires.
Beatrice Mtetwa avec Bertrand Favreau fondateur du Prix Ludovic Trarieux a
Paris en novembre 2009
Créé en 1984, le « Prix International
des Droits de l'Homme – Ludovic-Trarieux» est décerné à « un avocat sans
distinction de nationalité ou de barreau, qui aura illustré par son œuvre, son
activité ou ses souffrances, la défense du respect des droits de l'Homme, des
droits de la défense, la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et
l'intolérance sous toutes leurs formes ».
Il est la plus ancienne et la plus prestigieuse des
récompenses réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de
Ludovic Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire
Dreyfus, de la « Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen » : « Ce n'était pas
seulement d'ailleurs la cause isolée d'un homme qui était à défendre, c'était,
derrière cette cause, le droit, la justice, l'humanité ».
Un an après sa création, le Premier Prix a été
attribué le 27 mars 1985 à Nelson Mandela alors emprisonné depuis 23 ans en
Afrique du Sud. Il a été remis officiellement à sa fille, le 27 avril 1985, en
présence de quarante bâtonniers venus d’Europe et d’Afrique. C’était alors le
premier prix qui lui était décerné en France et le premier dans le monde par
des confrères avocats. Cinq ans plus tard, le 11 février 1990, Nelson Mandela
était libéré. A partir de cette date, le prix a été de nouveau attribué.
Depuis 2003, le prix est devenu l’Hommage désormais
annuel des avocats à un avocat du monde. Il est décerné conjointement par
l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de
Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de
l’Homme du Barreau de Bruxelles, l'Unione forense per la tutela dei diritti
dell'uomo (Rome) et l’Institut
des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE)), dont sont membres de grands barreaux européens investis dans
les droits de l'homme au nombre desquels l'Union Internationale des Avocats
(UIA), Rechtsanwaltskammer Berlin,
l’Ordre français des Avocats du barreau de Bruxelles, le barreau de Luxembourg
ou le Conseil National des barreaux de Pologne (Varsovie). Il est remis aux lauréats alternativement
dans une des villes où chacun des instituts exerce son activité.
1985: Nelson MANDELA (Afrique du Sud)
1992: Augusto ZÚÑIGA PAZ (Pérou) †
1994: Jadranka CIGELJ
(Bosnie-Herzégovine)
1996 Najib HOSNI (Tunisie)
et Dalila MEZIANE (Algérie)
1998 : ZHOU Guoqiang
(Chine)
2000 : Esber YAGMURDERELI (Turquie)
2002 : Mehrangiz KAR (Iran)
2003 : Digna OCHOA et
Bárbara ZAMORA (Mexique).
2004 : Akhtam NAISSE
(Syrie)
2005 : Henri BURIN DES
ROZIERS (Brésil)
2006: Parvez IMROZ (Inde)
2007
: René GÓMEZ MANZANO (Cuba)
2008
: U AYE MYINT (Birmanie)