|
|
|
|
|
INSTITUT DES DROITS DE L'HOMME DU
BARREAU DE BORDEAUX |
INSTITUT DES
DROITS DE L'HOMME DU BARREAU DE BRUXELLES |
INSTITUT DES
DROITS DE L'HOMME DU BARREAU DE PARIS |
INSTITUT DES DROITS DE L'HOMME DES
AVOCATS EUROPEENS |
UNIONE FORENSE PER LA TUTELA DEI DIRITTI
DELL'UOMO |
Premio Internacional de Derechos Humanos Ludovic Trarieux 2007
Internationalen
Ludovic-Trarieux-Menschenrechtspreis 2007
Prêmio Internacional de Direitos Humanos Ludovic Trarieux 2007
Premio Internazionale per i Diritti Umani Ludovic Trarieux 2007
Ludovic Trarieux Internationale
Mensenrechtenprijs 2007
Depuis 1984
“L'Hommage
international des avocats à un avocat ”
Cérémonie de Remise du Prix Ludovic-Trarieux 2007 à M. René Gómez Manzano (CUBA) BRUXELLES Place
de la Nation Vendredi
19 octobre 2007 Le 12ème Prix International des Droits de
l'Homme Ludovic Trarieux 2007 a été remis, vendredi
19 octobre 2007, à l’Avocat cubain René Gomez Manzano,
afin notamment de récompenser ses
actions pour l’instauration d’un Etat de droit à Cuba, par Monsieur le
Président du Sénat de Belgique, Armand de Decker,
et par Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre Français des avocats du Barreau de
Bruxelles, Monsieur Robert de Baedemaeker. Monsieur René Gomez Manzano était hélas absent, les autorités cubaines ne lui
ayant pas délivré d’autorisation de sortie du
territoire lui a été refusée, malgré les demandes formées par le Barreau de
Bruxelles et l’Institut des Droits de l’homme des avocats européens, appuyées
par la Diplomatie européenne. Ce refus, alors que les autorités françaises et
belges avaient délivré un visa à Monsieur Gomez Manzano,
traduit les restrictions de libertés dont sont victimes les avocats à Cuba
qui luttent pour la promotion des droits de l’homme et l’indépendance de la
justice. Monsieur le Président du Sénat Armand de Decker,
en ouvrant la cérémonie, a souligné qu’exceptionnellement, l’hémicycle du
Sénat était ouvert à d’autres que les parlementaires, pour célébrer des prix
Nobels, accueillir des Chefs d’Etat, ou pour des événements exceptionnels tel
que le prix Ludovic Trarieux. Monsieur Armand de Decker a rappelé que
le Senat belge a consacré son existence à la défense des valeurs, de
liberté de la démocratie et des droits de l’homme. La première Constitution
belge, très progressiste et inscrivant ces valeurs, a été conclue dans ce
Palais du Sénat. De même, la plupart des textes importants sur les libertés
en Belgique ont été adoptés à l’initiative de parlementaires sénateurs.
Monsieur Armand de Decker a déclaré qu’il était
certain que l’importance de la cérémonie du 19 octobre, le caractère
symbolique du lieu de la réunion et la remise du prix Ludovic Trarieux à un avocat auront un impact important pour les
droits de l’homme à Cuba. La président du Sénat a
espéré que la remise du prix accélérera l’accès du peuple cubain à la
liberté.
Monsieur
le Bâtonnier de l’ordre français des avocats du barreau de Bruxelles, Robert
de Baerdemaeker, a remercié Monsieur le Président
du Sénat , au nom des instituts des droits de
l’homme, d’avoir accepté que la cérémonie du 12ème Prix ait lieu
au Sénat. Regrettant à nouveau l’interdiction faite par les autorités
cubaines à Monsieur Manzano de venir à Bruxelles,
il salué ses trois représentants, anciens avocats à Cuba, et qui ont du
quitter Cuba pour vivre en Floride et qui luttent toujours pour la
restauration d’un Etat de droit à Cuba : Monsieur Pedro J. Fuentes
devenu avocat à Tampa, Monsieur Luis F. Fernandez avocat à Miami, et Monsieur
Juan Escandell
Ramirez qui s’est exprimé avec
émotion pour rappeler la lutte des avocats cubains dans la dissidence pour le
rétablissement de la démocratie à Cuba. Il a demandé aux autorités européennes
et à ses confrères euroépens, d’exiger de
Cuba la libération des prisonniers politiques. Monsieur le Bâtonnier Robert de Baerdemaeker
a souligné l’admiration des membres des instituts, et des avocats, pour le
courage et l’engagement de Monsieur Manzano, et il a
exprimé la solidarité des avocats européens. Monsieur
René Gomez Manzano avait pu enregistrer un
texte (Cliquer sur le lien
pour télécharger le discours Audio) qui a été écouté dans l’hémicycle du Sénat, et au
cours duquel il exprimé ses
remerciements et sa joie d’avoir été désigné lauréat du 12ème prix
international des droits de l’homme Ludovic Trarieux,
rappelant que le premier prix avait été décerné à Nelson Mandela
. Il a rappelé qu’il y avait plus d’une centaine d’organisations qui
travaillaient pour les droits de l’homme à Cuba. Il a considéré le prix comme
la reconnaissance du travail de toutes les entités qui défendent les droits
de l’homme à Cuba. Il a souligné que son organisation luttait pour
l’indépendance du pouvoir judiciaire, la liberté d’exercice des avocats, le
rétablissement des barreaux indépendants. Il a précisé que lors des purges de
1954 plus de 100 avocats sur les 800 avaient été éloignés de la profession par les autorités
cubaines, et que les avocats étaient obligés d’accepter la politique du
Gouvernement et d’appartenir aux organisations officielles d’avocats qui ne
s’étaient jamais préoccupés du sort de avocats indépendants et dissidents. Le
gouvernement a systématiquement réprimé les avocats qui n’acceptaient pas le
parti unique et la politique du pouvoir. Monsieur Manzano
a dédié le prix à tous ceux qui ont et qui souffrent encore pour les droits
de l’homme à Cuba. Il a demandé que l’on exprime sa solidarité pour ceux qui
sont victimes des privations de liberté arbitraires à Cuba. Ses dernières
paroles ont été exprimées en français. Christophe
Pettiti
Extraits*** du Discours de M. le bâtonnier FAVREAU, Président du Jury *
En 1990, parce qu’il estime que
l’essence même de l’Avocat exige qu’il ne soit pas le fonctionnaire d'un état
totalitaire, mais qu’il cherche par lui-même les voies d’une indépendance
inhérente à l'exercice de la profession, René Gómez Manzano décide de réunir
pacifiquement tous les Avocats qui pensent comme lui. Et c’est alors qu’il
fonde le « Corriente
Agramontista de Abogados Independientes». Agramonte ! Beau nom.
Illustre référence qu’Ignacio Agramonte y Loynaz. Son destin a voulu qu’il
fût sans doute le moins connu des héros des guerres d'indépendance. […] ***
Cliquer pour lire le texte intégral publié
dans : Le
bien sorti du Mal, Editions Le Bord de l'Eau, 2007
MESSAGE
DE REMERCIEMENT DEPUIS
CUBA DE René
Gómez Manzano, Abogado
Independiente "De l'indépendance de l'avocat et du barreau"
Ilustres
dignatarios y personalidades presentes en este acto de premiación, Me siento muy honrado de tener la
posibilidad de dirigirles estas palabras. Desde luego, hubiera preferido poder
hacerlo personalmente, pero si esta grabación es proyectada en la ceremonia
de entrega del premio, ello significará que esa posibilidad me estuvo vedada
por el contumaz inmovilismo del régimen totalitario cubano, el cual se ufana
de autodefinirse como una dictadura, mantiene las normas constitucionales que
consagran el papel dirigente del partido único sobre el conjunto de la
sociedad y del Estado y no sólo ha borrado de sus textos supralegales toda
alusión al derecho de los nacionales a entrar y salir libremente del
Territorio Nacional, sino que se arroga de hecho la facultad de autorizar o
no cualquier viaje de sus súbditos al extranjero, lo que implica que se
comporta como si los ciudadanos fuesen una especie de esclavos o siervos de
la gleba que sólo pueden hacer aquello que su señor les autoriza
graciosamente. Por desgracia, así ha sucedido en mi
caso, pues a pesar del apoyo generoso que me prestaron el señor Presidente y
los miembros del Jurado, todas esas gestiones han resultado ahora baldías, en
razón de la negativa del nuevo equipo gobernante del país, encabezado hace ya
algo más de un año por el hermano menor del dirigente histórico de casi medio
siglo, a otorgar a tiempo el “permiso de salida” que se requería para que yo
pudiese viajar a recibir el premio personalmente. Por consiguiente, puedo afirmar que mi
ausencia de esa ceremonia constituye una prueba más de la triste realidad que
vive hoy nuestra Patria, que, pese a los preocupantes acontecimientos
acaecidos en los últimos años en la fraterna República de Venezuela, continúa
siendo en puridad el único país del Hemisferio Occidental que no disfruta de
una democracia representativa y pluralista, en el cual no se respetan los derechos
humanos internacionalmente reconocidos y el que —por añadidura— se encuentra
sumido en una profundísima crisis. Señoras y señores: Estas palabras mías
no deben ser muy largas, teniendo en cuenta que en este acto de premiación
debe hacer uso de la palabra en mi nombre el señor Juan Escandell Ramírez. A
él y al colega europeo que deberá acompañarlo los he autorizado para que uno
de ambos, indistintamente, acepte en mi nombre el prestigioso premio
internacional que me ha sido otorgado, así como para que reciba las
constancias de su otorgamiento. A pesar de esa necesaria brevedad,
debo decir que en mi país es notable la labor de los centenares de
organizaciones que de un modo u otro luchan en pro del respeto de los
derechos humanos, pese a la intensa represión desatada contra ellas por el
régimen totalitario, que ha convertido a Cuba —no obstante su población
relativamente pequeña— en el país occidental con mayor número de presos de
conciencia en el mundo. Todas esas organizaciones, en algunos
casos sin estar conscientes de ello, son seguidoras y continuadoras de la
obra inmortal de Ludovic Trarieux, cuya memoria es perpetuada ahora en este
galardón que tanto prestigio ha venido adquiriendo desde que hace ya más de
dos décadas le fuera otorgado por vez primera al valeroso luchador
anti-apartheid Nelson Mandela. Creo que es justo y necesario decir
que este premio que se me ha otorgado constituye también un reconocimiento a
la notable labor desplegada por todas esas entidades contestatarias cubanas,
a todo lo largo y ancho de nuestro archipiélago. Quisiera aprovechar esta ocasión para
mencionar específicamente a la mayor agrupación de organizaciones
independientes de nuestro país, la Asamblea para Promover la Sociedad Civil,
que en mayo de 2005 llevó a cabo en nuestra capital el histórico primer
congreso de demócratas cubanos. Me siento honrado por haber sido y seguir
siendo uno de los tres miembros del Ejecutivo de esa coalición. También considero un honor haber
presidido, desde su fundación y hasta la actualidad, una de las más de tres
centenares y medio de organizaciones que integran la mencionada Asamblea:
como seguramente ustedes habrán imaginado, me estoy refiriendo a la Corriente
Agramontista, una agrupación de abogados independientes de la que forman parte
actualmente en suelo cubano una veintena de juristas aproximadamente, a los
cuales habría que sumar varias decenas más que se han visto obligados a
emigrar por la represión del régimen totalitario. Nuestra pequeña Corriente, cuyo nombre
se deriva del apellido del ilustre abogado, libertador y mártir de la
independencia cubana Ignacio Agramonte, caído gloriosamente en combate contra
las fuerzas colonialistas en 1873, puede enorgullecerse de ser la única
agrupación de juristas que lucha expresamente en nuestro suelo en pro del
establecimiento del Estado de Derecho en Cuba, de la independencia del Poder
Judicial, del libre ejercicio de la abogacía, de una Fiscalía que ajuste su
actividad a criterios técnico-jurídicos y no políticos, y del
restablecimiento de los colegios de abogados. Porque debo decir que en nuestro país,
a pesar de que esas instituciones databan de 1840, los colegios de abogados
fueron objeto primeramente de una llamada “toma revolucionaria” que permitió
echar a un lado a sus directivas democráticamente electas, y después fueron
simplemente disueltos. Tras varios lustros sin contar con
alguna institución que los representase siquiera formalmente, los hombres de
leyes cubanos tuvieron la posibilidad de ingresar a la Unión Nacional de
Juristas, institución que, debido a su carácter declaradamente gobiernista,
jamás ha podido contar en sus filas con la totalidad de los letrados del
país, y que, aunque es formalmente autónoma, en realidad fue creada por el
régimen totalitario a su imagen y semejanza, con el único fin de
institucionalizar el supuesto apoyo de la clase togada al sistema castrista. También existe la Organización
Nacional de Bufetes Colectivos (ONBC), que encuadra a todos los que ejercen
la abogacía, ya que en la Cuba actual está terminantemente prohibido desde
1974 el libre ejercicio de nuestra libre profesión. La falta de legitimación de esas dos
instituciones para que se las pueda considerar como verdaderas representantes
de los juristas cubanos, se pone de manifiesto en un hecho objetivo
irrebatible: no se conoce ni un solo caso en que una o la otra hayan
levantado su voz para defender a un compañero injustamente perseguido; y
conste que no han faltado ocasiones para ello: hasta donde sé, nuestra Patria
ha tenido el triste privilegio de ser el único país cuyos hombres de leyes
han sido objeto de una operación policial en toda regla, dedicada
especialmente a ellos, en cuyo curso fueron arrestados, enjuiciados y
sancionados a muchos años de prisión decenas y decenas de juristas de todo el
país. Este ataque masivo en contra de
nuestra profesión recibió el sugestivo nombre de Operación Toga Sucia. Esta
purga de corte estalinista tuvo otra faceta más: en 1984 fueron formalmente
“disueltos” los bufetes colectivos hasta entonces existentes, y en su lugar
fue “creada” una institución teóricamente “nueva”, a la cual los abogados en
ejercicio se vieron obligados a “solicitar su ingreso”. Mediante esta treta,
110 de los cerca de 800 abogados en activo en aquella época fueron separados
del ejercicio profesional. Como “justificación” de este
arbitrario despido masivo se esgrimió el argumento de que los “no admitidos”
no llenaban el requisito establecido en el Decreto-Ley No. 81 de que el
postulante tuviese “condiciones morales acordes con los principios de nuestra
sociedad”. En la práctica, este eufemismo señala la obligación en que se
encuentra el abogado cubano de poseer lo que en el argot castrista se
denomina “integración revolucionaria”, que no es más que la aceptación
expresa de las políticas del gobierno y del partido único, así como la
pertenencia a las llamadas “organizaciones de masas”, que también apoyan al
régimen que las creó, y en las cuales los ciudadanos son regimentados
siguiendo criterios de vínculo laboral, vecindad, sexo, etcétera. El mencionado Decreto-Ley sigue
vigente hasta hoy, lo que ha servido para que los dirigentes de la ONBC
nieguen la posibilidad de ejercer la abogacía a aquellos compañeros que no
comulgan con el sistema o que simplemente no son de su agrado; además, es frecuente
que aquellos que forman parte de esa organización y mantienen una actitud
contestataria, sean expulsados de la misma, como en 1995 hicieron con el que
les habla sin siquiera incoar el expediente disciplinario que manda la Ley. Estas limitaciones llamarán más la
atención si las contrastamos con el reducido número de juristas en activo. Se
da la paradoja de que nuestro país, que es el de mayor cantidad per capita de
médicos o deportistas en toda la América Latina, es al propio tiempo el de
menor número de abogados. Se trata, indudablemente, de una secuela de
aquellos tiempos no tan lejanos en que los personeros del actual régimen
enarbolaban alegremente una consigna pasmosa: “¿Abogados para qué?” Por lo demás, los agramontistas hemos
denunciado la falta de independencia del aparato encargado de administrar
justicia. Se trata no sólo de una realidad de hecho, sino también de una
situación plasmada en las leyes y basada en criterios teóricos con los que no
podemos comulgar: el actual régimen cubano rechaza expresamente la
tripartición de poderes (que estuvo vigente desde el nacimiento de nuestra
República en 1902) y enarbola en su lugar la concepción monista del Estado;
de acuerdo con el artículo 121 de la vigente Constitución de la República,
“los tribunales constituyen un sistema de órganos estatales, estructurado con
independencia funcional de cualquier otro y subordinado jerárquicamente a la
Asamblea Nacional del Poder Popular y al Consejo de Estado”. No existen
asociaciones profesionales de funcionarios judiciales. En el plano económico, no es mucho
mejor lo que puede decirse del sistema de trabajo profesional implantado por
el régimen castrista; baste decir que muchos abogados perciben salarios
inferiores a los de trabajadores administrativos, y los mejor pagados reciben
emolumentos que, cambiados en las casas autorizadas al efecto, equivalen a
unos veinte o treinta dólares al mes. Repito el dato para los que tal vez
piensen que he sufrido un lapsus linguae: nuestros colegas mejor pagados
perciben menos de un dólar al día. Toda esta triste realidad, así como la
actitud de la Unión Nacional de Juristas y de la Organización Nacional de
Bufetes Colectivos (que jamás han expresado una crítica, sino que se han
limitado a aplaudir y apoyar las medidas del régimen), constituyen la razón
de ser de nuestro movimiento agramontista, el cual ni siquiera está
organizado formalmente, ya que la solicitud hecha al amparo de la vigente Ley
de Asociaciones hace ya más de quince años para constituir la Unión
Agramontista de Cuba no ha sido respondida hasta hoy… Esto no ha impedido que hayamos
efectuado encuentros, realizado estudios jurídicos y redactado varios
memoriales en los cuales hemos solicitado a las autoridades del país el
restablecimiento del libre ejercicio de la abogacía y la independencia de la
Administración de Justicia, una amplia amnistía para los presos políticos y
algunos otros, reformas legislativas, etcétera. También hemos editado nuestro boletín,
el último número del cual (el 6) vio la luz a fines del pasado mes de agosto.
Desde luego, aquellos de nosotros que en uno u otro momento hemos estado en
aptitud legal para ello, hemos continuado defendiendo a nuestros hermanos
opositores y activistas de derechos humanos. También hemos tenido el honor de ser
la única agrupación de juristas cubanos radicados en la Isla que ha
solicitado el cese de la persecución contra compañeros nuestros víctimas de
hostigamiento y represión, en especial de los que han sido arbitrariamente
encarcelados. Y debo decir que no alcanzan los dedos de una mano para contar
a los juristas miembros de la Corriente Agramontista que hemos estado
privados de libertad durante años en uno u otro período. Permítanme por ello que, como primera
petición, les dirija la de que expresen su solidaridad con el colega que en
estos momentos más necesita de ella, el abogado agramontista Rolando Jiménez
Pozada, quien permanece injustamente encarcelado en la Prisión de El Guayabo,
en su natal Isla de la Juventud, desde abril de 2003 y a quien a principios
del presente año, tras un juicio amañado en el que no le permitieron
defenderse a sí mismo (como lo autorizan las actuales leyes cubanas) y en el
cual él ni siquiera estuvo presente, fue sancionado a doce años de privación
de libertad. Casi está de más decir que cualquier apoyo que ustedes puedan
brindarle a él y a los restantes presos políticos cubanos será motivo de
nuestro reconocimiento más sincero. Distinguidos amigos: Quisiera que me
permitieran dedicar este premio a aquellos que más han sufrido y sufren por
su activismo pacífico en pro de la democratización de Cuba y del respeto de
los derechos humanos de sus ciudadanos: los presos políticos y de conciencia.
Son ellos (los que integran el tristemente célebre Grupo de los 75 y todos
los demás) quienes deben estar primordialmente en las mentes de nosotros, sus
compañeros de lucha pacífica, y me sentiría muy reconfortado si mis palabras
sirvieran para reafirmar la actitud solidaria que sé que ustedes han
manifestado sistemáticamente y continúan manifestando hacia todos los que en
el mundo son víctimas de la persecución y la violación de los derechos
humanos. Mesdames et messieurs, à la fin de mon
message, je vous prie de me permettre de prononcer quelques mots en français.
** Premièrement, je veux le faire afin de
rendre hommage en sa belle langue à ce grand citoyen de la France, de
l’Europe et du Monde dont le Prix qui vient d’être livré à mon représentant
porte le nom illustre. L’œuvre immense faite par Ludovic Trarieux en luttant
contre l’injustice et le racisme et en créant avec succès la première
organisation de défense des droits humains, cette véritable épopée mérite le
souvenir de tous les hommes et les femmes de bonne volonté, maintenant et
toujours; donc je remplie un véritable devoir en présentant mes hommages à sa
mémoire glorieuse. Deuxièmement, je veux le faire afin de
souligner le grand honneur que le décernement du prestigieux Prix
International Ludovic Trarieux constitue pour moi, pour mes collègues de la
Corriente Agramontista et pour tous mes compatriotes qui luttent d’une façon
pacifique pour le respect des droits humains et pour le triomphe de la
démocratie à Cuba. Troisièmement, je voudrais vous prier
encore une fois de ne pas oublier le juriste Rolando Jiménez Pozada et les
autres trentaines de prisonniers de conscience cubains, qui souffrent
maintenant dans les geôles de mon pays dans des conditions terribles. Mes
amis et moi, nous sommes sûrs que vous continuerez de leur accorder votre
solidarité et votre appui.* Merci beaucoup à vous tous! ¡Muchas gracias! René Gómez Manzano, Abogado
Independiente Palabras de Juan
ESCANDELL RAMIREZ
Me
apartare brevemente del protocolo de mis breves palabras en este magnifico
acto para recordar que hace poco mas de 80 anos, el ilustre penalista espanol
Don Luis
Jimenez
de Asua,
sufrio
arbitrario confinamiento en las Chafarinas y gracias a la solidaridad del
gremio de abogados en todo el mundo fue posible su libertad; entre aquellos
abogados que protestaron se encontraban abogados cubanos de la talla de
Fernando Ortiz y Emilio Roig
de Leuchsenring. Permitanme decirle que ayer, mis colegas y el equipo de
Radio y TV Marti,
radio que ahora mismo trasmite en directo para Cuba esta ceremonia, estuvimos
en el Palacio de Justicia de Belgica, todos coincidimos en considerar,
que solo donde se respeta la ley y la justicia pueda tomarse en serio, podia
existir un edificio tan majestuoso para tan importante funcion. Personalmente
al entrar al recinto percibi
la presencia de la Diosa Themis, desterrada de nuestro pequeño pais
hace ya casi medio siglo; como asi estan desterrados mas de
dos millones de cubanos. Colegas,
tengan por seguro que no se equivocaron al elegir al Dr Rene de Jesus
Gomez
Manzano como ganador del mas prestigioso y antiguo premio, que los abogados
europeos otorgan a un abogado por su destacada labor a favor de los Derechos
Humanos. Desde
Hesiodo
hasta Gabriel Garcia
Marquez,
nuestra profesion
ha sido blanco de criticas
por la literatura universal. Pero convencido estoy que Aristofanes no habria
escrito “Las avispas” si hubiera conocido a Nelson Mandela, Paz Zuniga,
Digna Ochoa, Gomez
Manzano y otros premiados por el Ludovic Trarieux. Todos ellos
hasta la fecha constituyen un ejemplo para los abogados de todo el mundo. Quiero
reconocer en esta ceremonia donde los abogados europeos rinden homenaje a
otro abogado, la conducta valiente y heroica del Batonnier Braffort
quien durante la ocupacion
nazi de Belgica
se negara a entregar al comando militar aleman la lista de los abogados judios.Los
abogados cubanos no olvidaran al distinguido Batonnier. Distinguidos
colegas, este premio no es solo de Rene, es de todos sus colegas que asi
lo sentimos y asi
tambien
lo reconocio
el propio Gomez
Manzano que lo hizo extensivo a todos
los opositores que dentro de Cuba luchan por el respeto de los Derechos
Humanos. Perdonenme en este instante reconocer a mis amigos que me acompanan
al Dr
Luis.F.
Fernández y al exprisionero
político por 17 anos el Dr. Pedro fuentes Cid, que abandonaron sus
importantes tareas y sufragándose sus gastos están aquí en representación de
la abogacía cubana, particularmente en representación del Comité de abogados
por la libertad del colega Rolando Jiménez Pozada. Seria
imperdonable no aprovechar la ocasión de estar en la capital de la Unión
Europea, en la tierra del Rey Caballero, para demandar de los abogados del
continente, con espíritu de gremio que se solidaricen con la injusta y arbitraria
prisión que padece nuestro colega Rolando Jiménez Pozada, sancionado a 12
anos de privación de libertad en un juicio secreto, sin ninguna garantía y
que peculiarmente resulto penado con 4 anos mas de los que solicitaba la
fiscalía. Pero
desde este lugar sagrado de Bélgica con espíritu de justicia exhortamos a
todos los países de la Unión Europea a que exijan al gobierno cubano que
liberen a los centenares de presos políticos que se están muriendo en las
mazmorras cubanas. Sepan
en Europa, que el gobierno interino del señor Rail Castro no se ha movido un
solo milímetro de sus posiciones. La ausencia de René a este acto es la
prueba irrefutable de la afirmación anterior. Como
cubano y español, como súbdito del reino de España al que pertenezco por
ostentar la ciudadanía española, le expreso al Rey, que el gobierno actual se
equivoca en su política hacia Cuba. Condenamos que en su fiesta nacional los
opositores no hayan sido invitados. Sin
embargo aquí en Bélgica, hemos sido invitados para premiar por su incansable
labor al Dr. René Gómez Manzano. La
lista de agradecimiento seria larga, pero resulta necesario reconocer a los
colegas que se quedaron en Miami y que
constituyen el comité de abogados por la libertad del colega Rolando Jiménez
Pozada a los cubanos que desde
innumerables paginas web
apoyaron este evento y especialmente a los miembros del jurado del Ludovic
Trarieux
2007, A Bertrand
Favreau,
Robert
de Baerdemaeker,
Ives
Oschinsky
y Thierry Bontinck. Muchas
gracias. * MEMBRES DU JURY 2007 : Bâtonnier Robert
De Baerdemaeker, (Bruxelles), Bâtonnier Christian Charrière Bournazel,
Bâtonnier désigné (Paris), Bâtonnier Yves Oschinsky, Dauphin , (Bruxelles),
Presidente Mario Lana, Unione Forense (Roma), Bâtonnier J.-Pierre
Chantecaille, ( La Rochelle), Bâtonnier Bertrand Favreau, IDHAE (Luxembourg),
Me Christophe Pettiti, IDHAE (Luxembourg), Me Thierry Bontinck, IDHAE
(Luxembourg), Me Marie-France Guet, IDHAE (Luxembourg), Me Zbigniew Cichon,
(Cracovie), Me Rusen Ergec, (Bruxelles), Me Frédéric Krenc, (Bruxelles), Me
Brigitte Azema Peyret, IDHBB (Bordeaux), Me Raymond Blet, IDHBB (Bordeaux),
Me Philippe Froin, IDHBB (Bordeaux), Me Hélène Szuberla, IDHBB (Bordeaux),
Michel Puechavy, ,IDHBP (Paris), Me Nicole Dehry, IDHBP (Paris), Me Nathalie
Korchia, IDHBP (Paris), Me Annapaola Specchio, (Roma)
|
** **Señoras y señores, para terminar mi mensaje, les ruego que me
permitan pronunciar algunas palabras en francés.
En primer lugar, quiero hacerlo a fin de rendir homenaje en
su bello idioma a ese gran ciudadano de Francia, de Europa y del Mundo cuyo
nombre ilustre lleva el Premio que acaba de serle entregado a mi representante.
La obra inmensa realizada por Ludovic Trarieux al luchar contra la injusticia y
el racismo y al crear con éxito la primera organización de defensa de los
derechos humanos, esa verdadera epopeya merece el recuerdo de todos los hombres
y mujeres de buena voluntad, ahora y siempre; por lo tanto, cumplo un verdadero
deber al rendirle homenaje a su gloriosa memoria.
En segundo lugar, deseo hacerlo a fin de subrayar el gran
honor que el otorgamiento del prestigioso Premio Internacional Ludovic Trarieux
representa para mí, para mis colegas de la Corriente Agramontista y para todos
mis compatriotas que luchan pacíficamente en pro del respeto de los derechos
humanos y del triunfo de la democracia en Cuba.
En tercer lugar, quisiera pedirles una vez más que no se
olviden del jurista Rolando Jiménez Pozada ni de las otras treintenas de
prisioneros de conciencia cubanos, que sufren actualmente en las cárceles de mi
país en condiciones terribles. Mis amigos y yo estamos seguros que ustedes
continuarán brindándoles vuestra solidaridad y vuestro apoyo.
¡Muchas gracias a todos ustedes!